Jachères Fleuries 2022

Impact de la sécheresse du printemps

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. En effet 2022 a été l’opposée de 2021 au niveau météorologique. Le taux d’ensoleillement et les températures ont été anormalement élevés. La pluviométrie a été quasiment nulle du printemps à la fin de l’été et il s’en est poursuivi un été indien tout aussi déficitaire en eau.

Aussi il est à souligner que malgré l’engagement des semeurs afin d’obtenir de bons résultats, depuis deux ans il est compliqué de bien réussir ses semis. La culture qu’elle soit floristique ou céréalière dépend en effet de la météo, capricieuse ces dernières années.
Aussi même si les résultats ne sont pas au rendez-vous il faut encourager les participants à ne pas baisser les bras.
Avec la sécheresse les graines n’ont pas levées ou les plantes sont restées chétives par contre certains semis fait plus tardivement ont été corrects.
Par ailleurs les levées de repousses sur les deux dernières années ne donnent pas de résultats satisfaisants la mise à graines des plantes n’a pas été bonne compte tenu des conditions climatiques (excès d’humidité en 21 et sécheresse 22) .

Distribution et approvisionnement

La distribution des semences a eu lieu avec des reports de dates consécutives à des problèmes d’approvisionnements (matériel).
Aussi il a été très difficile d’obtenir le mélange sarrasin phacélie plusieurs relances ont été nécessaires.

DEMANDES ET CONSEILS POUR L’ANNÉE À VENIR :

Afin d’améliorer et de diversifier le bol alimentaire des abeilles, il faut continuer à essayer
de progresser dans l’amélioration des cultures de jachères.

Pour tous les semeurs de fleurs, quel que soit le mélange souhaité (messicoles, mélange classique ou mélange phacélie sarrasin),
il est demandé pour les années à venir de communiquer les besoins au syndicat à réception du bulletin. Dans un premier temps cela permettra de visualiser rapidement les quantités nécessaires, et d’être approvisionné dans les temps.

Le syndicat encourage une nouvelle fois les semeurs à se mettre en rapport avec les agriculteurs de leurs connaissances pour exploiter au mieux les zones de non traitement auprès des habitations (ces bandes de terre pourraient être semées avec l’accord des agriculteurs en jachères fleuries. Ainsi les apiculteurs qui n’ont pas de terrain ou de matériel peuvent leur proposer de fournir des graines dans la limite des attributions
nominatives (3 fois 5000 m2 par apiculteur).

Le syndicat encourage également à démarcher les maires de leur commune pour fleurir le maximum de surfaces. Les communes ont généralement des terrains qui peuvent être fleuris. Certains ont réussi à le faire même sur des ronds-points.

Pour les graines messicoles spécifiquement, un suivi est assuré par l’ONC dans le cadre du partenariat avec le Département de l’Eure, ces données étant exploitées et centralisées au niveau du Conseil départemental qui finance cette opération de fleurissement.
Aussi :

• Il faut absolument répondre aux demandes de visite des champs par l’ONC, c’est le rôle de celui qui a pris les semences (camille.lust@fdc27.com).
• Il ne faut pas mélanger ces graines avec d’autres semences en raison des comptages d’insectes effectués uniquement sur les messicoles. La présence d’autres espèces de plantes fleuries (tournesol, trèfle, luzerne, etc …) fausse les données de fréquentation des différentes espèces d’insectes. Des statistiques de fréquentation des plantes sont faites, en vue de perfectionner la composition des mélanges et leur attractivité.
• Pensez à bien envoyer au SAE les emplacements des zones semées en même temps que les photos des champs fleuris, cela est très important.
• Les itinéraires techniques préconisés doivent être suivis au plus près afin d’optimiser les chances de bonne prise du couvert.

Karim BEN MIMOUN, rédacteur de l’article,
Responsable de projets Natura 2000 Vallée d’Eure et PDA Messicoles
Direction de l’Environnement, de l’Espace rural et de l’Agriculture du Conseil
Départemental de l’EURE.