Avant de vouloir nourrir vos ruches, il ne faudra pas confondre candi et sirop de nourrissement. Il est tout aussi important de connaître les périodes de nourrissage, car ces produits ne sont pas à donner n’importe comment.
Depuis toujours, les apiculteurs cherchent à conserver leurs ruchers d’une saison à l’autre. Pour ce faire, la plupart d’entre eux ajoutent, aux périodes en nécessitant, une nourriture adaptée. Le saccharose est le sucre le plus utilisé mais il existe également certains sucres dérivés comme l’amidon. Le produit final peut, avec des quantités de sucres qui varient suivant l’effet que l’on veut obtenir, stimuler ou nourrir.
Candi et sirop
Le candi et le sirop ont en effet des usages bien distincts :
Le sirop s’utilise plutôt en fin de saison, après la levée du miel, puis à l’automne. Il permet de compenser les faibles réserves des colonies après l’extraction du miel dans les hausses. Le sirop est fluide, ce qui permet d’être stocké en réserve par les abeilles en attendant l’hiver.
Le candi quant à lui s’utilisera lorsque la période de grand froid sera présente, où dans le cas extrême d’une colonie grandement déficiente. Sa concentration en saccharose est très élevée, c’est pour cela qu’il cristallise dès les températures basses.
En cas de disette prolongée, on utilisera alors du sirop qui servira d’appoint. Le candi lui, stimule beaucoup trop les abeilles s’il n’est pas donné à la bonne période. Ceci empêche alors la formation d’une grappe dans la colonie se préparant à l’hiver. En effet, présenté sous forme de bloc, il ne peut être stocké par ces insectes comme le sirop ; sa consommation immédiate est donc inévitable.
En revanche les années d’abondance, il n’est pas nécessaire d’alimenter les ruches avec ce type de nourrissement à moins que l’hiver soit extrême et les réserves nulles. Les trop grandes réserves automnales réduisent l’activité de la reine qui pondra modérément et entraînera de grandes mortalités à la fin de l’hiver.
Le sirop sera versé dans votre nourrisseur. Le candi prendra la place de ce dernier, directement sur le bois. L’idéal est de laisser son emballage (mais perforé au niveau du trou du nourrisseur) pour qu’il garde une certain humidité, facilitant la dissolution de la pâte par les abeilles et protégeant ce pain contre les isolants mis à l’automne sous le toit.
Le sirop comme le candi peuvent bien entendu être additionnés de pollen ou d’autres produits pour apporter des protéines aux colonies ou stimuler la ponte de la reine.